L’expérience de Milgram

L’expérience de Milgram ou comment faire en sorte qu’une majorité obéisse aux ordres.

L’expérience de Milgram est le résultat de recherches effectuées dans les années 60 par un psychologue américain qui lui a donné son nom.

Le but de l’expérience fût de tester le degré d’obéissance et de soumission aux ordres donnés par un autorité.

3 sujets prennent part à cette expérience
• Une personne qui devra s’efforcer à retenir une liste de mot : l’élève (learner)
• Une personne qui devra donner la liste de mot de mots à l’élève : l’enseignant (teacher)
• Une personne qui représentera l’autorité officielle : l’expérimentateur (experimenter)

L’élève et l’expérimentateur sont tous les deux des comédiens.
Au cours de l’expérience, si l’élève fait des erreurs, l’enseignant est chargé d’administrer une décharge électrique à l’élève. Plus l’élève fera des erreurs, plus les décharges électriques seront fortes.

Devant l’augmentation des décharges, l’élève simule une souffrance de plus en plus grande : il gémit, puis crie et affirme qu’il finira par ne plus répondre si ça continue.
Dans ce dernier cas, l’expérimentateur (la figure d’autorité) considère qu’une non réponse sera considérée comme une erreur.

L’expérimentateur est chargé de rassurer l’enseignant (celui qui administre les chocs) en lui affirmant qu'il ne sera pas tenu pour responsable des conséquences.
Si un sujet hésite, l'expérimentateur a pour consigne de lui demander d'agir.
Si un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre, ces réponses :
1. « Veuillez continuer s'il vous plaît. »
2. « L'expérience exige que vous continuiez. »
3. « Il est absolument indispensable que vous continuiez. »
4. « Vous n'avez pas le choix, vous devez continuer. »

Si l’enseignant ne poursuit pas, l’expérience est interrompue.

Les résultats de cette expérience ont montré que 62% des enseignants ont administré des chocs électriques pouvant entraîner la mort à l’élève, sous la pression de la figure d’autorité.
Les conséquences de cette expérience montrent une obéissance inconditionnelle et une soumission absolue de la majorité.

Cette soumission a en réalité plusieurs explications :
1. la volonté de tenir à ses engagements, et de maintenir une cohérence avec ses choix (la pression sociale de devoir « tenir ses promesses » par exemple) ;
2. le conformisme avec les personnes autour de soi ;
3. la peur de réprimande ou de punition en cas d’insoumission ;
4. la volonté de faire plaisir à l’autre ;
5. le confort de l’obéissance par rapport à la résistance ;
6. le conditionnement à l’obéissance depuis l’enfance.

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